Le pacte de la terre

Ils voulaient être paysans, tout simplement. Mais la réalité est plus difficile que prévue. Ce documentaire réalisé par Jean-François Méplon est le portrait sensible de quelques paysans lorrains qui sont confrontés à de grandes difficultés pour exercer leur métier. Qu'ils s'en soient tiré, qu'ils surnagent ou qu'ils aient quitté le métier, leur point commun est qu'ils ont tous été soutenus par l'association Solidarité Paysans Lorraine. 

Ce documentaire, diffusé le lundi 24 février 2020 sur France 3 Grand Est, est n'est plus disponible en replay.

"On comptait sur les aides de l'État [pour la conversion en bio], mais ça reste une ligne de compta dans les créances à venir." - Philippe Richardot, éleveur

 

"On n'est pas responsables des prix de vente, des politiques de structures et tout ça. On n'est pas coupables. Ils nous aident à nous déculpabiliser d'avoir échoué."  Philippe Richardot, éleveur

Philippe et Nadine, unis dans l'adversité. / © FTV / Ego Productions

 

"Il y a le cumul de tout, les factures qui s'accumulent, l'huissier qui vient frapper à la porte régulièrement, les coups de fil du banquier, de la MSA... Les jours où le facteur ne passait pas, c'était jour de fête. - Christophe Valentin, éleveur"

Christophe et Mickaël Valentin ont su repartir sur un autre type d'élevage après que leur poulailler ait été décimé par une bactérie.
/ © FTV / Ego Productions

 

Remettre de l'humanité dans le métier

La démarche de Solidarité Paysans est bien claire : il s'agit d'accompagnement mais pas d'assistanat. Ils écoutent les agriculteurs, débattent, proposent un autre regard mais ne donnent aucun conseil. Ils offrent leur aide pour les démarches, seulement si elles ont un sens pour ceux qui les engagent. En replaçant les difficultés dans leur contexte, ils permettent aussi aux paysans de retrouver une dignité.

"On n'est pas une machine. Quand t'es au bout, t'es au bout. Tu fais pas ça de gaîté de coeur. Tu fais ça parce que tu veux dormir."- Philippe

Solidarité Paysans Lorraine s'engage pour éviter ces actes irréparables, pour apporter une part d'humanité perdue à ces hommes et ses femmes. Et les regards de Louis, de Jean-Emmanuel, de Monique ou d'Alix,  participent à leur rendre la dignité qui leur est due. 

"On nous a tenu la main jusqu'au bout; on n'est pas tout seuls. sans eux, on n'aurait pas réussi." - Mickaël Valentin, éleveur

Un propos tenu dans un souffle qui vaut tous les remerciements du monde et tous les efforts fournis.

 

Jean-Emmanuel aux côtés de Joachim. / © FTV / Ego productions<