S'installer, oui. Mais à quel prix ?
Ce 14 mars 2024 au eu lieu l'Assemblée Générale de Solidarité Paysans Basse-Normandie à Saint-Lô. Une centaine de personnes étaient présentent l'après-midi pour participer au débat sur le théme "S'installer oui. Mais à quel prix ? ".
SPBN remarque en effet que de plus en plus de jeunes installés sont en difficultés. Deux agriculteurs ont d'ailleurs accepté de témoigner afin de faire part de leur expériences.
L'installation est souvent un point-clé pour la pérennité d'une exploitation. Elle demande beaucoup d'énergie et de temps de travail. Prendre en compte la dimension humaine dans le parcours d'installation est une nécessité mais est trop souvent négligé. Résultat : épuisement, problèmes techniques et ou sanitaires, pressions dues aux remboursements, début de retards administratifs et d'endettement. Tout cela entraine un manque de revenus et s'ensuit des conflits dans le couple ou entre associés.
Ainsi, Solidarité Paysans Basse-Normandie remarque que de plus en plus de jeunes installés font appel à nous afin d'être accompagnés. C'est pourquoi notre Assemblée Générale de 2024 a pour thème « S'installer oui. Mais à quel prix ? ».
Deux agriculteurs récemment installés ont accepté de nous faire part de leur expérience en témoignant à cette AG qui à eu lieu le 14 mars à Saint-Lô.
Il résute de cette AG que des points sont incontournables pour préparer une installation :
- La préparation à l'installation et la prévision de la charge de travail.
- La formation est importante, les visites et expériences d'autres collègues sont aussi très enrichissantes.
- Le Plan d'Entreprise doit être réaliste et une boussole comptable, sans oublier de préparer la trésorerie.
- Les banques refusent souvent de financer cette trésorerie et cela peut très vite mal tourner ensuite.
- La reprise des baux doit être sécurisée. Cependant il n'est pas forcément nécessaire d'investir dans le foncier.
- Une attention particulière doit être portée aux cautions.
- Il est impératif de distinguer la valeur économique de la ferme de sa valeur patrimoniale. La valeur réelle de l'outil de production doit donc être appréciée.
- En cas de reprise de troupeau, il est important de faire un bilan sanitaire.
- En cas de cessation de parts sociales, il est important de bien connaître le passif. Une clause garantissent le passif peut être signée.
Pour résumer, le choix de la ferme est important, mais surtout il doit être en accord avec le projet du futur installé.
Le prix de la reprise doit être établi en fonction de la valeur économique de l'outil, et non de la valeur patrimoniale.
Retrouvez l'arcile publié par Ouest France suite à notre AG via le lien suivant :
Retrouvez aussi notre rapport d'activité pour l'année 2023 en cliquant juste ici
